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Appel à communication "Littérature jeunesse et savoirs"

L’Université Norbert Zongo et l’Institut des Sciences des Sociétés du Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique (CNRST), en collaboration avec la Memorial University of Newfoundland (Canada) et la Coordination des Chercheurs sur les Littératures Maghrébines et Comparées (CCLMC) de l’Université Hassan II de Rabat, organisent un colloque international intitulé "Littérature de jeunesse et savoirs" les mercredi 27 et jeudi 28 mai 2020 à l’université Norbert Zongo à Koudougou (Burkina Faso).

ARGUMENTAIRE : La littérature entretient, sans conteste, une étroite relation avec l’univers des savoirs, embrassant des domaines aussi variés que la science, les arts, les médias, l’environne-ment, l’histoire, la religion, la philosophie, etc. Cet univers se veut total en ce sens qu’il ne fait l’impasse sur aucun pan des conditions idéelles et matérielles de l’existence. Aussi la littérature déploie-t-elle différents modes d’appropriation, de recyclage, de réécriture des éléments puisés dans le champ des savoirs, construisant ainsi son propre ordre épistémique.
Dans une perspective épistémocritique, le discours critique s’attache à explorer les " savoirs à l’œuvre " dans le texte. Dans Savoirs à l’œuvre. Essais d’épistémocritique (1990), Michel Pierssens soulève quelques interrogations essentielles liées à la rencontre entre texte et savoir : "Que sait un texte ? […] comment le texte fait-il de son propre déploiement la réponse à cette question sur quoi il joue son existence et son sens, en visant à nouer de nouveaux nœuds dans la langue, les figures, les discours, les sujets ?" (p. 14)
La littérature de jeunesse, qu’elle soit perçue comme "partie intégrante de la Littérature" (Escarpit 2008, p. 5) ou comme espace minusculé, se présente aussi comme un " orage de savoirs " (Pierssens, p. 16). En effet, elle participe, à différents degrés, de l’ordre épistémique, de l’échange dialogique entre fiction et savoir. Ici, on peut émettre l’hypothèse selon laquelle l’inscription des figures ou éléments épistémiques dans la fiction pour la jeunesse peut avoir, certes, des points communs avec celle à l’œuvre dans la littérature générale, mais qu’elle s’articule aussi de manière spécifique (en vertu des traits propres à la littérature de jeunesse).
Dans les pays d’Europe occidentale – qui ont une longue tradition littéraire – la littérature de jeunesse participe, depuis longtemps, de l’histoire de l’évolution des idées et des mentalités (Ganna Ottevaere-van-Praag, La littérature pour la jeunesse en Europe Occidentale (1750-1925). Histoire sociale et courants d’idées, 1987). Pour ce qui est de la production littéraire pour les jeunes lecteurs des pays dits du Sud, l’ordre épistémique revêt sans doute des formes beaucoup plus complexes en raison des conditions historiques, ce qui implique, par exemple, une diversité de perspectives (extérieures/ intérieures), de savoirs (endogènes, exogènes).
Le but du présent colloque est d’explorer les divers modes d’inscription des savoirs dans la littérature de jeunesse. Il s’agira, de toute évidence, d’aller au-delà du savoir pédagogique inhérent à cette littérature. Comment la littérature de jeunesse travaille-t-elle les objets empruntés au monde des savoirs ? Comment construit-elle les figures épistémiques ? Quel sens revêtent les figures épistémiques ? Quel(s) type(s) de savoirs chaque genre (documentaire, roman, album, théâtre etc.) met-il en avant ? Comment s’exprime cette question de savoirs tant au niveau de la production qu’au niveau de la réception de la littérature de jeunesse ?

 

Les axes à explorer pourraient porter, entre autres, sur :
. la littérature de jeunesse et le savoir didactique ;
. l’histoire des mentalités et l’évolution des idées ;
. l’environnement et/ou la nature ;
. les savoirs dans les récits de voyage ;
. l’histoire des peuples en général ;
. la philosophie ;
. les productions artistiques ;
. la littérature de jeunesse et la géographie ;
. les pratiques de la lecture ;
. l’enseignement de la littérature de jeunesse ;
. les sujets tabous ;
. l’ (auto)censure ;
. les convergences et divergences des savoirs ;
. les cultures juvéniles ;
. les savoirs médiatiques ;
. es connaissances scientifiques ;
. les représentations de la nature humaine.

Les propositions de communication (environ 250 mots), accompagnées d’une brève notice biobibliographique, sont à envoyer avant le 30 décembre 2019 à l’adresse suivante : colloquelitjeunesse2020@gmail.com

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