Les fantômes sont-ils toujours dans de beaux draps ?

Quand Ophélie est passée par le trou du grillage de la cour de récréation pour récupérer le ballon que Cyann venait de lui envoyer, cette dernière n'a pas pensé que c'était dangereux d'aller sur la route. Elle n'a pas empêché son amie de s'y risquer. Un camion a tué Ophélie. Depuis, son fantôme rend visite toutes les nuits à Cyann et l'empêche de dormir. Plus tard, il lui interdit de manger plus de trois bouchées par plat. Cyann ne peut rien dire à ses parents : sa mère se fait harceler par son chef et son père est dépressif. Alors elle les distrait avec des blagues que lui racontait Ophélie. Si ses parents la considèrent comme « le roc de la maison », la culpabilité la ronge. Ce n'est qu'à la fin de la pièce qu'elle pourra avouer sa peine et s'en libérer. L'auteur avoue qu'il a « écrit l'histoire et la joie la larme à l'œil ». Nous la lisons en oscillant entre rire et émotion.

Fanny Carel (publié dans La Revue des livres pour enfants n° 328)