The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom

Cinq secondes, pas plus, suffisent pour être happé dans la légende, sans nul besoin de connaître les précédents opus. La disparition d’une princesse, devenant objet de la quête : le schéma est certes classique, mais la mise en scène redoutablement efficace. Manette en main, le charme opère immédiatement, le joueur devient Link, le héros de l’aventure. Chaque étape du chemin vers Zelda, la quête principale, comme les chemins de traverse, révèlent une surprise. Ici une fleur, là un sanctuaire ou plus loin un bonhomme feuille égaré. Chaque joueur se voit offrir la possibilité d’une aventure unique, explorant les airs, la terre, le sous-sol au gré de quêtes secondaires, missions selon ses propres choix. 

Ce n’est pas la première fois qu’une suite directe voit le jour, Majora’s Mask avait succédé brillamment à Ocarina of time, qui avait en son temps révolutionné le jeu vidéo en créant le premier monde ouvert sur console. Dans le genre, Breath of the Wild avait marqué un nouveau tournant grâce à un gameplay novateur.

Six ans après, Tears of the Kingdom réussit le tour de force d’être encore meilleur que son prédécesseur ! Très vite, on retrouve ses marques avec le système de jeu tout en intégrant les nouveaux pouvoirs (créer des objets et armes, défier l’espace et le temps) que les artefacts soneaus (la civilisation à l’origine du royaume d’Hyrule) viennent ingénieusement compléter : pour voler, ajouter une turbine à un radeau, etc. L’immensité des espaces à explorer et la multiplicité des secrets, sanctuaires, quêtes et autres trésors à découvrir ne mettent pas pour autant au second plan la légende. Depuis 1986 la série parvient toujours à se renouveler avec une inventivité sans égale et par l’enrichissement d’un univers devenu un véritable monument de culture populaire. Une légende dans la légende, dont on ne va cesser de parler pour mieux partager le plaisir !