
Compressé vs. non compressé : exemple avec le Boléro de Ravel
Nous vous proposons une petite expérience, à savoir d'écouter, à même interprétation, le même enregistrement du Boléro de Ravel. Mais l'un sera compressé, l'autre non.
Version non compressée :
Version compressée :
Commentaire de Christian Hugonnet :
"La version compressée est celle que l’on écoute en voiture à travers les compresseurs d’antenne des radios.
Le niveau du Boléro est très fort dès le début et ne variera plus jusqu’à la fin. On ressent une impression de saturation permanente, dépourvue de toute nuance, qui dénature fondamentalement toute l’œuvre du compositeur. Mais le conducteur aura l’impression d’écouter l’œuvre dès le début - la compression permet de toujours dépasser le bruit du moteur."
Le son compressé à l'assaut des oreilles des enfants
Autre exemple avec deux musiques nativement compressées de jouets suspendus au-dessus des berceaux :
Commentaire de Christian Hugonnet :
"Ces musiques sont nativement compressées en niveaux, donc sans aucune nuance, sans aigus et sans graves.Ces jouets peuvent être entendus pendant des heures par des nouveau-nés pour qu’ils ne se sentent pas seuls (!!!). On oublie que ces sons déforment leur oreille dès le début de la vie et ne peuvent remplacer la voie chantée du papa ou de la maman."
La rumeur de la ville - un linceul sonore
Commentaire de Christian Hugonnet :
Le son monte !
La Revue des livres pour enfants n°313
>> présentation du dossier et sommaire des compléments sonores