En 2008-2009, l’exposition « Babar, Harry Potter et Cie » célébrait l’intégration du CNLJ à la Bibliothèque nationale de France, marquant ainsi de façon spectaculaire la reconnaissance du livre pour enfants comme objet culturel légitime et patrimonial. En clin d’œil à ce titre, d’autres personnages ont été choisis pour incarner la poursuite de cette réflexion, à l’heure où La Revue des livres pour enfants fête ses 60 ans. Max (accompangé des Maximonstres ou de Lili), Martine, Maya (l'abeille) et Cie... ces héros pour la jeunesse ont accompagné des générations de lecteurs. Les professionnels du livre et de la médiation s'interrogent sans cesse sur la façon de transmettre des chefs-d'oeuvre du passé aux enfants d'aujourd'hui et sur les titres qui seront les classiques de demain.
Colloque
Max, Martine, Maya et Cie. Classiques, chefs-d'oeuvre, best-sellers pour la jeunesse : quel patrimoine à partager ?En direct
La première journée du colloque sera diffusée sur la chaîne Youtube de la BnF et sur cette page le 13 novembre à 9 h 30.
C’est quoi déjà le titre ?
Nous vous proposons de tâcher de reconnaitre quelques « classiques », en écho au colloque dédié les 13 et 14 novembre prochain.
La belle lisse poire du Prince de Motordu, Pef, Gallimard jeunesse, Folio benjamin, 1980.«Alors qu'il naviguait avec ses parents au large de la Malaisie, un jeune garçon tombe à l'eau, échoue sur une île apparemment déserte et comprend qu'il a été sauvé par un mystérieux personnage qui vit sur l'île. C'est un soldat japonais qui depuis la guerre refuse de retourner vers la civilisation. Cette belle robinsonnade moderne construite autour de ce personnage de sage est empreinte d'une grande finesse psychologique et d'une profonde humanité. »
Le Royaume de Kensuké, de Michael Morpurgo, trad. Diane Ménard, ill. François Place, Gallimard Jeunesse, 2000.Chroniqué dans La Revue des livres pour enfants n°198 (2001)
« C’est à la fois son formidable talent de « raconteur d’histoires » et son souci de transmettre aux jeunes lecteurs une forme d’optimisme critique qui donne à ses romans – sous leur apparente simplicité – leur souffle particulier. »
A lire dans « La Revue des livres pour enfants n°250 – Michael Morpurgo >>
Fantastique maître Renard, Roald Dahl, trad. de l'anglais Marie-Raymond Farré, ill. Jill Bennett, Gallimard, 1977. Folio juniorOn souligne la richesse croissante et l'évolution de cette œuvre, qui a largement abandonné l'esprit juvénile des premiers tomes pour basculer dans une atmosphère âpre et sombre, angoissante, en même temps que le dessin s'affirmait et s'éloignait de la caricature. Les personnages vieillissent dans la guerre, et cela se voit. La quête de l'amitié perdue est développée de manière très originale, et on a droit à des scènes spectaculaires lorsque le démon-renard se libère. Derrière le succès mondial de cette série, un lecteur attentif pourra être étonné par la richesse et la gravité des thématiques à l'œuvre dans ce cycle. »
Naruto, Masashi Kishimoto, trad. Sylvain Chollet puis Sébastien Bigini, Kana, Shônen Kana ( 2002-2016, 72 tomes)Le parcours initiatique de Naruto, apprenti ninja maudit, en quête de reconnaissance. La série se caractérise par une capacité à amener l’émotion au coeur des combats et a mener plusieurs intrigues de front, jouant de l'humour, du drame, de l'horreur comme du mythe.
A lire : La Revue des livres pour enfants n°325 – Mangas, la déferlante




